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J’ai souhaité bonne année à tout le monde mais je crois que j’ai fait une erreur !

BONNE ANNEE !!! Et oui, c’est souvent comme ça que l’on commence une nouvelle année dans la vie… ou même sur un blog !

Quoi de plus satisfaisant que de recevoir par carte, en sms ou bien dans un traditionnel « face à face » des vœux de bonne année ? Un message tellement sincère et épris de générosité qu’on ne peut répondre généralement que par un « C’est gentil merci, toi aussi ! ».

Les caractéristiques des vœux étant à la fois personnels et universels, ils ne peuvent en fait n’insatisfaire personne. Les vœux sont donc bénéfiques à tous voir à l’humanité dans son ensemble ! Joie, bonheur, santé, argent et aussi la famille (si si) sont autant de domaines où ils peuvent s’exprimer. Et, ne pas souhaiter le meilleur serait franchement inconvenant voir criminel !

Plus que ça, il existe aujourd’hui des indicateurs de croissance économique alternatifs au PIB qui mettent en avant l’importance du développement qualitatif à côté (voir à la place) d’un développement économique, et qui mettent donc en avant la notion de bonheur. Par exemple, l’Indice du Bonheur Mondial qui lie l’ensemble des indicateurs de développement qualitatif des états. Ou bien encore le Bonheur National Brut (BNB) qui lie la notion de croissance et celle de bouddhisme… mais bon celui-ci n’est valable qu’au Bhoutan… ou si vous prenez comme référence les valeurs bouddhistes !

Là, la messe est donc dite… et si vous n’avez pas encore présenté vos vœux à l’ensemble de votre réseau de sociabilité, je vous conseille de le faire très vite avant que quelqu’un ne vous dénonce auprès des autorités compétentes !

Mais en y réfléchissant bien, doit-on vraiment souhaiter une bonne année à tous ?

En effet, si certaines caractéristiques des vœux souhaités comme la Joie ou la Santé sont vraiment altruistes, d’autres caractéristiques comme la réussite ne le sont pas ! Ce sont des caractéristiques qui impliquent au minimum un partage inégalitaire des richesses et au pire l’élimination d’un ou plusieurs concurrents !

L’innocent « Bonne année tout le monde !!! » implique donc une maximisation généralisée de la position de tous les agents économiques ! Mais est-ce seulement possible sachant que d’une part la richesse totale est limitée par les capacités de production et que d’autre part la rareté de certaines positions entraine forcément soit l’insatisfaction d’un individu (celui qui n’aura pas eu le poste convoité ou bien l’étudiant de médecine échouant en 1ere année par exemple…), soit celle de tous les individus quand aucun ne peut accéder à la place tant convoitée…  Et oui, sur ces bases de réflexions, souhaiter la bonne année à tous serait comme souhaiter en fait que la loi du plus fort fonctionne. D’ailleurs, en extrapolant un peu (juste un peu), même Adam Smith s’en était rendu compte. En développant le concept de la « Main Invisible », celle qui amène tous les intérêts particuliers vers l’intérêt général. Il s’était lui aussi bien rendu compte qu’en fait, la maximisation de la position de tous les agents économiques était impossible !

Mais alors que faire ? Eh bien, la meilleure chose à faire serait de ne pas souhaiter une bonne année à tout le monde mais d’opérer une sélection fine entre « les méritants » qui en bénéficieraient et « les indignes » qui n’en bénéficieraient pas. Mais comment choisir ces heureux chanceux ? Sur quels critères de sélections se baser sachant que même au sein des familles il y a toujours des divergences d’intérêts !

Bref, pour cette année c’est trop tard mais tachez d’y penser pour 2017… en effet, il y aura des élections !

Sur ce bonne année 2016 à tous… et que la Force soit avec vous !

2 commentaires sur “J’ai souhaité bonne année à tout le monde mais je crois que j’ai fait une erreur !

  1. Avatar de charbonneau.brigitte@gmail.com

    Arriver à caser Adam Smith dans tes vœux, je suis très touchée ! Bisous

    Envoyé de mon iPad

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  2. Boudi, les Bouthans bouddhistes boudent le bambin bien joufflu qui fait des borborygmes dans son berceau. Il me surprend néanmoins que les inventeurs du BNB ne veulent reconnaître que 700 000 habitants sur une population de 2 millions 3, ce qui suggère que le bonheur ne concerne que les « de souche ou de sang », mais enfin pas tous. Un sur 3, c’est quand même un peu radin : la main invisible q de bons yeux….

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