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Des promesses, des promesses toujours des…

Cher lecteur du blog, cher abonné, cher ami et toi que sûrement je ne connais pas je te sens frustré, je te sens déçu. Je te vois lever le poing en signe de désespoir afin d’obtenir ce que tu n’as pas eu. Obtenir ce à quoi le clique sur la case abonnement te donnait droit… Oui, tu attendais tout et il t’est arrivé si peu. Oui, je m’étais engagé et non je n’ai pas tenu promesse !

Alors en toute logique tu protestes, tout en sachant que c’est en vain car tu as compris. Tu as compris que le principe de réalité m’avait rattrapé et qu’il m’avait même vaincu.

En effet, quand on commence un blog, on se pose obligatoirement la question du rythme idéal des parutions. Dans mon cas, je m’étais dit que le rythme idéal serait celui qui serait assez fréquent pour ne pas frustrer l’abonné mais également pas trop rapide pour ne pas l’inonder non plus. Mais, quand à cause de mon nouveau poste mon emploi du temps s’est vu chamboulé, cela à bien évidemment impacté le rythme de parution de mes publications. Je suis passé de 1 par mois (promis juré) à 1 quand c’est possible (et encore) ! Avec le recul je me dis donc que le résultat de cette expérience est que si toutes les conditions dans lesquelles je m’étais trouvé au moment où je me suis lancé dans l’écriture d’un blog avaient été maintenues alors peut-être aurais-je pu maintenir le rythme de parution des articles que j’avais envisagé !

Et j’en viens donc même à généraliser que les engagements ne peuvent tenir que toutes choses égales par ailleurs ! Pour être sûr qu’une promesse soit tenue il faut donc que le contexte dans lequel elle a été prise ne change pas !

Alors cher lecteur, tu lis ce post à mon avis sans que ça te bouleverse. Mais tu penses bien que je pense qu’écrire un post introspectif n’a aucun intérêt sauf si j’écrivais pour mon psychiatre ! Alors as-tu compris où je voulais en venir ? As-tu compris que je voyais plus grand… que je voyais plus large… je voyais l’actualité !

Oui cher lecteur éclairé, toi qui t’intéresse à l’actualité. Tu n’es pas ignorant de la contestation qui s’exprime à l’heure actuelle à l’encontre du Président de la République. Et tu dois donc certainement savoir quel est l’un des principaux arguments sur lequel elle est fondée ?  Le fait « qu’il n’aurait pas été élu pour faire ça » ! selon les contestataires, il aurait fallu que coûte que coûte, quoi qu’il arrive, François Hollande ne fasse que ce que pourquoi il avait été élu et rien d’autre. Mais est-ce réellement possible ?

En appliquant le « principe universel » énoncé plus haut, tu comprends bien que c’est assez difficile.

Les promesses ne peuvent donc être tenables que si et seulement si les prévisions dans lesquelles elles sont faites sont celles qui existent réellement quand le candidat arrive au pouvoir. Mais en 2012, quand François Hollande est arrivé au pouvoir, qu’a-t-il trouvé ? Un déficit budgétaire à -5.2%, une dette publique à 90% du PIB en croissance de plus de 20 points entre 2007 et 2012… sans oublier une diminution de 2 milliards d’euros de l’ISF et une augmentation de l’imposition d’en moyenne 10% par foyer fiscal prévue pour 2012 et 2013 par le gouvernement Fillon.

Donc en arrivant au pouvoir les promesses de François Hollande (et certainement François Hollande lui-même) ont subi deux chocs exogènes. Un premier choc budgétaire : pas de ressource donc pas de marge de manœuvre pour entamer une quelconque politique. Et un deuxième choc social car les partenaires sociaux et les entreprises qui naturellement cherchent à maximiser leur position vont de fait également influencer les décisions politiques.

Alors que faire ? Car oui, si dans mon cas j’ai purement et simplement arrêté de publier des articles, vous pensez bien qu’un président ne peut pas arrêter de gouverner ! La politique c’est bien donner une impulsion, tracer un chemin… Il a donc logiquement recontextualisé sa position et ses propositions en maintenant comme cap le retournement de la courbe du chômage !

Pouvait-il faire autrement ? Je ne le crois pas. Si vous vous souvenez du quinquennat précédent, vous vous souvenez donc que malgré la crise financière puis bancaire, Nicolas Sarkozy avait maintenu son bouclier fiscal diminuant d’autant les recettes fiscales alors qu’elles étaient déjà affaiblies par le ralentissement économique. Ce maintien avait eu pour effet l’accroissement du financement des dépenses de l’Etat par de la dette et avait fait grimper l’endettement public de 69% à 90% du PIB !

Alors loin de moi l’idée de penser que la situation est simple. Mais loin de moi aussi l’idée de penser qu’elle n’est pas facile à comprendre. En effet, le citoyen éclairé doit pouvoir comprendre que la société est tout le temps en mouvement. Qu’on ne peut agir que s’il n’y a pas d’évènement contraire qui vous en empêche… Et, sans vouloir faire référence au Venezuela ou à la Grèce, mais quand même… on voit toute la difficulté d’allier la volonté politique à l’habileté de la gestion d’un état !

Donc cher lecteur, pour conclure, tu as compris que comme le Président de la République qui doit adapter son action en fonction du contexte, je doive faire de même avec le rythme de parution de mes articles…Et, comme ce principe est universel, je te laisse l’appliquer à chaque fois que tu auras à prendre une décision !

2 commentaires sur “Des promesses, des promesses toujours des…

  1. J’aime votre plume. Go on! 🙂

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  2. Je pense qu’on peut aller un peu plus loin : par nature, un pouvoir politique est élu pour faire face à une situation nouvelle et en large partie imprévisible (sinon, si tout est écrit d’avance, pas besoin de gouvernement, mais d’une administration des choses).
    Donc faire reproche de ne pas respecter le programme n’a pas grand sens. De plus, on peut voir que ceux qui entendent un programme ont tendance à croire des choses qui ne sont pas nécessairement celles qui ont été dites (voir l’écoute très sélective du discours du Bourget, au delà de quelques effets de manche assez secondaires).
    Il reste à être fidèle à des choix stratégiques, et d’expliquer ce qu’on fait assez clairement. Il y a encore de quoi faire.

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